- Qu'est-ce que c'est ?
Les techniques végétales (ou couramment appelées "génie végétal") sont des techniques naturelles qui allient des espèces de plantes spécifiques, la mécanique des sols et l'hydraulique des cours d'eau.
Autrement dit, ces techniques sont faites en fonction du milieu récepteur. On va préalablement étudier le sol, la végétation existante, le fond et la profondeur du cours d'eau .
- A quoi servent-elles ?
Ces techniques ont pour but d'aider et d'améliorer le bon fonctionnement des cours d'eau en instaurant ou en restaurant la végétalisation au bord des cours d'eau, en luttant contre l'érosion, en aidant au bon écoulement de l'eau et des sédiments,etc.
Elles sont mises en place pour subvenir à un problème d'érosion principalement, et quelque fois en guise de prévention.
- Avec quelles méthodes ?
Plusieurs méthodes et techniques peuvent être mis en place en fonction de la problématique du milieu mais aussi de l'effet technique et visuel attendu. Ces techniques peuvent remédier à des problèmes d'érosion sans faire appel à des aménagements relevant du génie civil (comme l'enrochement) qui ne sont pas pratiqués par les syndicats.
Toutes les opérations présentées ci-dessous doivent être accompagner d'un entretien des végétaux existants et mis en place.(Rappel: l'utilisation de désherbants chimiques ou autres produits chimiques est formellement interdite sous peine d'amende à une distance minimum indiquée sur l'emballage du produit.)
La végétation sur les berges est la solution la plus efficace pour lutter contre l'érosion et la dégradation du cours d'eau.
On peut donc utiliser :
source:Le Bureau d'Etudes Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement (BEI ERE) |
Les espèces plantées sont choisies en fonction de leurs caractéristiques et certaines espèces, comme le saule arboré ou le peuplier, sont à éviter car elles sont cassantes et trop sensibles au vent ce qui va encourager l'érosion.
- le bouturage: qui consiste à implanter des bourgeons (principalement des espèces spécifiques de saule) sur les berges. On utilise souvent cette méthode pour renforcer des opérations de plantations, de tressage et de fascinage, dans les zones faiblement végétalisées.
source:Le Bureau d'Etudes Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement (BEI ERE) |
- le tressage: c'est une technique qui consiste à entrecroiser ou à tresser des branches de saules vivantes très souples entre des pieux d’acacia de saules ou de chênes. Cet ouvrage est un véritable "mur" végétal vivant, capable de résister à des fortes contraintes dès sa mise en place. Cette technique est une méthode rapide et efficace.
source:Le Bureau d'Etudes Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement (BEI ERE) |
- le fascinage: c'est une technique de protection de pied de berge réalisée par la mise en place d'un ou plusieurs fagots de branches vivantes ou mortes de saule (fascines). Elles sont fixées par des pieux puis recouvertes de terre. Les branches vivantes vont faire des racines et se ré-implantées dans la berge, ce qui va la maintenir solidement mais aussi reconstruire une végétation nécessaire au bord du cours d'eau. Elle s'adapte très bien aux irrégularités de la berge.
source:Le Bureau d'Etudes Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement (BEI ERE) |
- le peigne: c'est un ouvrage constitué d'un amas de branches et de ramilles enchevêtrées, solidement attachées et fixées à la berge de manière à former un ensemble végétal capable de filtrer les éléments en suspension dans l'eau. Cette technique va réduire la vitesse d'écoulements ce qui va permettre aux sédiments fins de se déposer et de reconstituer la berge et le substrat. Par contre, il est indispensable que le cours d'eau connaisse des montées des eaux régulières qui charrient beaucoup d'alluvions et ceci dès la plus petite crue.
source:Le Bureau d'Etudes Industrielles Énergies Renouvelables et Environnement (BEI ERE) |
- Exemple: Restauration d'une berge sur la commune de Castilly et Les Oubeaux
Un tressage de saule vivant a donc été mis en place pour re-gagner et consolider la berge. Le rétrécissement du cours d'eau a engendré une augmentation du débit sur le segment étudié, ce qui a permis de retrouver un phénomène naturel d'auto-épuration et une sédimentation limitée.
L’opération a été un succès, on ne constate plus d'érosion, ni de stagnation. De plus,le propriétaire est très satisfait.
Avant travaux |
Après travaux Juin 2014 |
Après travaux Juin 2014 |